e concept de liberté est au cœur de notre actualité. Où commencent nos droits et où s’arrêtent ils et en synthèse sommes nous privés de liberté pour favoriser certains au dépend des autres ? Notre cher président nous parle d’éthique mais de la même façon est-ce éthique de priver les citoyens de leur libre arbitre et de laisser les médias nous diffuser des informations pour le moins discutables ? Quelle est la vérité d’un discours qui prétend protéger les personnes quand on sait qu’on cherche à protéger plutôt l’économie qui est au plus mal ?
Mais quelle est la définition de la liberté ?
Pour Sartre La liberté n’est pas une illusion mais fait bien partie de l’existence humaine. Certains animaux meurent d’être privés de liberté.
Pour Spinoza, la liberté est une illusion car nous ignorons les causes qui la déterminent. Nous sommes le jouet de la nature au même titre que tous les autres êtres vivants.
John Stuart Mill : « La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres »,
Alors comment pouvons-nous nous sentir libre sans le faire aux dépends des autres, tout en respectant la civilité générale ?
En gardant notre libre-arbitre, sans se laisser aveugler par les informations reçues. Les informations devraient être justes et elles le sont, ce qui ne l’est pas est le biais d’interprétation de l’homme soumis à diverses croyances et influences et les effets dévastateurs des groupes.
Deux expériences intéressantes ont été menées en psychologie sociale ;
L’une sur l’obéissance et l’autre sur l’évaluation des risques.
Cette nouvelle expérience est menée en 2010 et encadrée par deux scientifiques ; Jean-Léon Beauvois professeur de psychologie sociale et Léon courbet chercheur en science de l’information.
Quand Milgram a obtenu 62% de soumission, cette nouvelle expérience a enregistré 80 % de soumission.
Ce qui signifie que face à une autorité ou un média, notre taux de libre arbitre chute gravement.
Nous sommes enclins à suivre comme des moutons des informations ou des injonctions susceptibles non seulement de nous faire du mal et de nous faire croire n’importe quoi mais avec lesquelles nous allons prendre des décisions personnelles.
Le libre arbitre consiste non pas à rejeter toute l’information mais à étayer les données en allant chercher la source dépassionnée et englobant des données cohérentes et suffisamment larges. Le libre arbitre c’est avant tout se respecter et se poser la question « qu’est-ce qui se passe ici pour moi ? » ou « Qu’est-ce que je retiens après une analyse rationnelle ? » Dans ce cas précis la notion de liberté va vous donner une lecture de l’environnement plus juste et vous pourrez prendre des décisions argumentées.
L’autre expérience a été menée sur l’évaluation des risques en 1991 par Siegrist et Gutscher en Suisse Allemande.
Deux groupes distincts reçoivent une information sur la gravité des inondations.
Le premier groupe reçoit cette information sur une période de trente ans et l’autre groupe sur une période d’un an. Le nombre de sinistres et leur impact était proportionnellement le même.
Le premier groupe a évalué les inondations comme beaucoup plus graves que le deuxième groupe.
On doit ce résultat à l’heuristique de disponibilité, c’est à dire la découverte d’un nombre important et hétérogène de situations sur le sujet. *
Le flot d’une même information dans un temps donné augmente considérablement la représentation du risque ou de l’importance d’un sujet.
Ce qui signifie que parler de crise économique toute la journée rend la représentation du risque 10 fois plus élevé que nature et il en est de même pour toute autre information.
En quoi consiste le libre arbitre dans ce cas ? De la même façon reprendre calmement les données, savoir analyser correctement les informations pour avoir une vision juste.
Se sentir libre ou être libre c’est garder sa conscience intacte pour analyser les choses sans influence extérieure. C’est pouvoir faire des choix personnels sans se référencer aux avis des autres systématiquement.
La liberté se rapporte à la capacité de décision que l’on pense avoir. Cette capacité devrait rester identique quelle que soit la situation, même si dans certains cas les données sont plus complexes ou nombreuses. Il ne s’agit pas de foncer tête baissée, ni d’ignorer la réalité. Il s’agit de rester maître de soi et de se permettre une capacité d’analyse réaliste.
Cette liberté sert à faire des choix pour soi-même et avoir cette sensation si agréable de se sentir maître de son destin.
Cette sensation est à la portée de tous, nul choix est impossible, vous aurez toujours une ouverture pour démarrer quelque chose lié à votre but. Elisabeth Boutet
« A l’impossible nul n’est tenu » Saint Thomas d’Aquin